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L’Europe ne sait plus où elle va. Les Européens ne se reconnaissent plus dans l’Union, au point que la plupart d’entre eux se replient sur leurs nations respectives. S’ils veulent un avenir, ils doivent se proclamer citoyens d’une République européenne. Qu’ils fassent comme les Français en 1789 : une révolution, non au sens d’un renversement du pouvoir établi au profit d’un autre, ni de la victoire d’une classe sociale sur une autre, mais un acte « politique », né de la décision des uns et des autres d’exercer leur liberté en commun, ce dont le capitalisme les prive. Avec la primauté du politique sur l’économique, sera aboli « l’assujettissement de la vie sociale à l’accroissement sans fin du capital », tandis que la République pourra satisfaire les besoins et désirs essentiels de chacun.
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Et si nous inventions la République européenne ? L’Europe ne sait plus où elle va. Les Européens ne se reconnaissent plus dans l’Union, dans la mesure où elle se révèle incapable de résoudre les problèmes qui les préoccupent, ce qui conduit un nombre grandissant d’entre eux à se replier sur leurs nations respectives. En créant la République d’Europe, non seulement les Européens pourraient traiter les difficultés institutionnelles qui les paralysent aujourd’hui mais aussi, et surtout, résoudre un problème plus grave, à l’origine plus lointaine, dont ils ont une conscience moins nette :
“la liberté qu’ils ont perdue depuis que le capitalisme leur a imposé sa loi”. Ils la recouvreraient en établissant la primauté du politique sur l’économique. Si les Européens veulent un avenir, ils doivent se proclamer citoyens d’une République européenne. Il ne s’agirait pas d’une révolution au sens d’un renversement du pouvoir établi au profit d’un pouvoir nouveau, ni de la victoire d’une classe sociale sur une autre ; il s’agirait d’une révolution comme acte fondateur, de nature « politique », parce que né de la décision des uns et des autres d’exercer leur liberté en commun. On proclamerait l’abolition du capitalisme, c’est-à -dire de “l’assujettissement de la vie sociale à l’accroissement sans fin du capital”, de la même manière que les privilèges aristocratiques et l’esclavage ont pu être abolis. C’est ainsi toute l’activité sociale qu’il s’agirait de réorienter et, pour cela, il serait nécessaire d’approfondir la connaissance du sujet, notamment à travers la notion d’intégration. Il suffirait alors de déterminer quels besoins et quels désirs essentiels la République devrait nous permettre de satisfaire, à l’échelle de nos vies, pour qu’elles soient dignes d’être vécues et qu’elles aient le caractère de l’accomplissement.
About the Author
Éminent sinologue, Jean François Billeter a dirigé le département de langue et littérature chinoises de l’université de Genève. Il a publié plusieurs ouvrages aux éditions Allia, dont Leçons sur Tchouang-tseu, Contre François Jullien, Un paradigme et Esquisses. En 2013, il a reçu le prix culturel de la Fondation Leenaards. En 2017, il a publié Une rencontre à Pékin et Une autre Aurélia, couronnés du prix Michel-Dentan, du prix Roger Caillois de l’essai et du prix Psychologies magazine.